Vous souhaitez réserver un nom de domaine ? Sa sélection implique bien souvent une réflexion approfondie : quelle extension choisir ? Est-il préférable de mettre des tirets ou non ? Avant de cliquer sur le bouton de commande, nous vous donnons ici les clés afin de faire le choix le plus adapté à vos attentes.
1. Il doit être facile à comprendre et à écrire
Tout le monde saura-t-il écrire mon nom de domaine ?
La meilleure façon d’en avoir le coeur net est de faire ce que l’on appelle le « test de la radio ». Ce test consiste à demander à ses proches d’écouter l’adresse de votre site internet lorsque vous le prononcez et de demander ensuite à ces dernières de l’écrire.
En faisant ce test, vous pourrez vous rendre compte qu’il est parfois difficile d’allier originalité et simplicité.
Exemple
Comment les gens écriraient www.50xmieux.com ? cinquantefoismieux.com ?, 50foismieux.com…
2. La taille, ça compte (souvent)
En matière de nom de domaine, plus c’est court, mieux c’est 🙂
Vous ne parvenez pas à réserver un nom de domaine en moins de 5 caractères car ils sont quasiment tous réservés ? Dans ce cas, de nombreuses opportunités existent notamment en se tournant vers les nouvelles extensions. Lancées récemment, elles disposent encore d’un vivier de domaines courts disponibles à la location.
Exemple
Llanfairpwllgwyngyllgogerychwyrndrobwllllantysiliogogogoch.com qui est un village de l’île d’Anglesey au pays de Galles. Avec ses 58 caractères et 51 lettres, il a le nom de ville le plus grand d’Europe
A l’inverse t.co (Twitter), fb.com (Facebook), b.fr (Boulanger), m6.fr (M6) sont des noms de domaine aisément reconnaissables, donc très prisés.
3. Les mots-clés : point trop n’en faut
Bien qu’il soit déconseillé d’en abuser, les mots-clés sont intéressants d’un point de vue référencement. Ils permettent également d’aiguiller l’internaute au sein des différentes pages de votre site.
Exemple
sebastien-webagency.com est une approche pertinente, a contrario, sebastien-webagency-siteweb.com ne l’est pas du tout.
4. Connaître son marché
Penser pays c’est bien, penser marché et clients c’est mieux.
Exemple
Prenons par exemple une société française qui possède son .fr mais également son .com. Cette société doit certainement disposer de clients en Belgique ou en Suisse qui sont des pays francophones limitrophes. Il est donc plus que raisonnable de protéger son domaine respectivement en .be et .ch.
5. Evitez les chiffres et les tirets
En référence directe à notre premier point, les chiffres ainsi que les tirets au sein de votre nom de domaine peuvent porter à confusion lors du test de la radio, sans compter la pénalité qu’inflige Google aux domaines qui comportent trop de tirets.
Si toutefois vous possédez des noms de domaines en plusieurs mots, les versions avec tirets sont à protéger pour des raisons défensives. Sans être vos adresses principales, elles vous mettent à l’abri d’éventuelles tentatives d’usurpation de votre marque.
Exemple
« Sebastien Web Agency Lille » donnera SebastienWebAgencyLille.fr par exemple. De plus en plus présent au sein des publicités, les longs noms de marques utilisent des majuscules en début de mot (ou bien des couleurs) afin que notre œil puisse discerner sans difficultés les différents mots composant le nom de domaine.
6. La bonne extension vous choisirez
Il existe des extensions pour chaque pays et celles-ci sont primordiales pour avoir un bon référencement local.
En France il vous faut privilégier un .fr alors qu’en Allemagne on préfèrera un .de, il n’existe pas encore d’extensions pour les lieux fictifs tels que le Mordor mais une pétition pourrait faire bouger les choses.
Il existe aussi les extensions dites « marquetées », le .tv autrefois dédié aux Tuvalu (archipel polynésien situé au centre de l’océan Pacifique) est désormais la chasse quasi gardée des médias. Il en va de même pour le .fm, qui à l’origine, désignait l’île de Micronésie française.
Exemple
skyrock.fm et D8.tv sont quelques exemples qui se passent de commentaires.
7. La sécurité, votre meilleur atout
Plus votre marque ou produit est connu(e), plus il/elle sera susceptible d’être une cible pour les « cybersquatters ».
Nous vous conseillons ainsi d’enregistrer votre nom de domaine sous de multiples variantes (avec et sans tirets) ainsi que de réserver les versions IDN (noms de domaines utilisant des caractères accentués comme en français, ou des caractères autres que latins, notamment cyrilliques, arabes, chinois etc…). Soyez également particulièrement vigilant vis-à-vis du pointsquatting qui consiste à enregistrer votre nom de domaine en omettant le « . » situé entre les www et votre marque.
Exemple
www.sebastien-webagency.com est différent de wwwsebastien-webagency.com et pourtant, dans un mail de phishing par exemple, l’illusion serait parfaite.
8. Tournez-vous vers l’avenir
Il est important d’envisager à moyen terme votre développement. Si vous n’êtes actuellement pas présent en Belgique et que vous n’avez pas protégé votre .be, vous prenez le risque que le nom de domaine soit réservé par un tiers le jour où vous souhaitez pénétrer le marché… et qu’il soit naturellement mis en vente à un prix très élevé.
9. Attention aux marques
N’oubliez pas que si une marque identique à votre nom de domaine a été préalablement enregistrée, vous agissez potentiellement en contrefaçon de cette marque. Votre responsabilité pourrait donc être recherchée à ce titre.
Mieux vaut donc procéder à quelques vérifications avant l’enregistrement de votre nom de domaine !
Pour cela, une recherche rapide sur le site de l’INPI pour les marques françaises ainsi que sur le site de l’EUIPO pour les marques européennes (anciennement OHMI) et sur WIPO pour les marques internationales est fortement conseillée.
10. Ne négligez pas les traductions
Ce qui a un certain sens dans votre langue peut en avoir un différent s’il est utilisé dans un autre pays. Exemple avec la Pinto, un modèle de la marque Ford, dont le slogan était « Put a pinto under your tree ». Ce slogan, au Portugal, serait interprété différemment lorsque l’on effectue la traduction du terme « Pinto »…
Aller plus loin
L’ensemble des points évoqués vous permettent de limiter les risques (cybersquatting, détournement de trafic), tout en servant de bases solides à la création du nom de domaine idéal. Il ne vous reste plus qu’à passer à la pratique en vous rendant sur www.ovh.domains